La majorité des gens s’adonnent, plus ou moins activement, à des activités d’investissement dans toute sorte de secteurs. Que ce soit un travailleur planifiant sa retraite ou un investisseur actif en route vers l’indépendance financière, tout le monde joue la même partie. L’économie est le jeu dans lequel vous jouez. Ignorer ses principes fondamentaux pourrait être une erreur très coûteuse en ces temps incertains. Le texte qui suit parle principalement des actifs papiers mais touche également des éléments économiques. Ceux-ci peuvent affecter tout le monde, peu importe la classe d’actif dans laquelle vous investissez.
N.B. La lecture de mon article du 8 avril (Le choc déflationniste) pourrait aider à la compréhension de celui-ci.
Depuis la fin mars, les marchés financiers ont repris de la vigueur, du moins aux yeux de plusieurs. Le S&P 500 a récupéré la moitié de ses pertes au moment où j’écris ces lignes (25 avril). J’ai même entendu certaines personnes affirmer qu’il n’y a pas de crise financière en se basant sur le regard qu’ils ont de la bourse. Voyons voir ce que les FAITS entourant les marchés financiers ont à dire.
Tout le monde a les yeux rivés sur le S&P 500, l’indice le plus surveillé en bourse. Pour les non-initiés, celui-ci mesure la moyenne des 500 plus grosses entreprises américaines. Il est peut-être un bon baromètre boursier mais on ne peut s’y fier comme indicateur de santé économique. En effet, puisque le S&P est pondéré en fonction des capitalisations boursières, les plus grosses capitalisations ont une influence plus prononcée sur l’indice que les petites. Dit dans des termes simples, l’indice du S&P bouge plus significativement lorsqu’une grosse entreprise voit son prix par action fluctuer que lorsqu’une petite subit le même mouvement.
Lorsque les médias rapportent que le S&P est en hausse, tout va bien, tout le monde est euphorique. Cependant si on regarde QUI est responsable de la hausse de l’indice, le portrait parait soudainement différent. Les GAFAM: Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft, ces géants de la tech pèsent à eux seuls 20% de l’indice! En effet, en additionnant leurs capitalisations respectives (valeur), on arrive à plus de 5 104 milliards en date du 24 avril par rapport à une capitalisation totale du S&P500 de 25 150 milliards (plus de 20%). Si on rapporte ces chiffres à l’indice exposé au secteur technologique, le Nasdaq 100, le club des 5 représente 50% du mouvement de l’indice! ÉNORME!
Oui le S&P500 a remonté 50% de la chute qu’il a subi à la fin février. Cependant, en analysant les chiffres plus en détail, on constate que Microsoft a remonté 63% de la pente, Google (Alphabet) 45%, Facebook 55%, Apple 53% et le champion en titre, Amazon avec plus de 110%. Ce dernier est donc plus élevé que son sommet d’avant crise, espérons que les résultats financiers du premier trimestre ne seront pas décevants.
Un indice qui donne une meilleure idée du comportement global des entreprises est le « Value Line Geometric Index » ou ValuG. Celui-ci comporte environ 1660 entreprises dont la pondération se fait également. Donc les plus petites ont autant d’influence que les grosses. Il est donc beaucoup plus représentatif de la tendance de l’ensemble du marché. Celui-ci a été incapable de remonter la barre des 38%, il oscille présentement autour des 30%. Vous pouvez observer le graphique du S&P et du ValuG, les lignes horizontales représentent la progression de la remontée par rapport à la chute en pourcentage.
Il est très facile de donner l’illusion que les marchés vont bien, il ne suffit que d’une pincée d’entreprises à forte capitalisation pour faire grimper un indice comme le S&P500 ou Nasdaq pendant que tous les autres trainent derrière. Sur le graphique qui suit, on peut observer dans l’ordre le Nasdaq 100, le S&P500 et le ValuG. Naturellement les GAFAM sont plus pesantes dans le Nasdaq 100 que dans l’indice du S&P et encore plus par rapport au ValuG de référence. Il a commencé à avoir une distorsion marquée en 2019.
On constate à la lumière de ces faits, que les indices principaux sont entrainés fortement par une très faible portion des entreprises mais toutefois très influentes. Le marché est actuellement en train d’attribuer une valeur à ces entreprises. LORSQU’ELLES AURONT FINALEMENT ATTEINT LE PRIX QUE LE MARCHÉ VEUT LEUR ATTRIBUER, QUI CONTINUERA À FAIRE HAUSSER LES INDICES?
Ce phénomène démontrant que les achats avaient perdu de la vigueur en 2019 prend tout son sens lorsqu’on regarde le rapport PMI (Purchasing Managers Index) réalisé par l’ISM (Institute for Supply Management). Celui-ci prend le pouls du secteur manufacturier dans 20 industries différentes comprises dans tous les États des USA représentant leur contribution directe au PIB. Un résultat au-dessus de 50 signifie que plus de la moitié des producteurs manufacturiers ont signalé une expansion par rapport au mois précédent et un résultat intérieur à 50 signifie que la majorité ont déclaré vivre une décroissance de leurs activités manufacturières. Portez attention à la tendance baissière qui s’est amorcée en 2019. Sur les 13 mois répertoriés ci-dessous, seulement 2 mois affichent une direction positive (petites colonnes bleues). Alors que l'emploi était à son plein potentiel, l'activité manufacturière était déjà en déclin. Maintenant que nous traversons la plus grande contraction économique depuis la grande dépression, qu'est-ce qui soutiendra les cours à ces niveaux? Je vous laisse en tirer vos propres conclusions.
Tout le monde connait l’expression « follow the money », et si on disait plutôt « follow the smart money ». Pour se faire, il faut comprendre qui est acheteur et qui est vendeur. Depuis la dernière décennie, plusieurs entreprises se sont prêtées à des activités de rachats d’actions, sous prétexte de vouloir augmenter le rendement de leurs actionnaires. Plusieurs d’entre elles ont exécuté ces rachats à coup de millions et parfois de milliards de dollars. En effet, la réduction de la réserve flottante d’actions disponibles fait en sorte qu’un nombre plus restreint d’investisseurs détiennent les entreprises concernées par ces rachats. Cela a donc pour effet d’augmenter le dividende reçu par chaque investisseur, sans toutefois devoir augmenter le montant total de ce dernier.
Ce phénomène s’est intensifié suite à la réforme fiscale faite par le gouvernement Trump. Cette dernière avait initialement pour but de stimuler la croissance des entreprises via l’investissement mais dans certain cas, ça s’est avéré tout autre. De nombreuses entreprises ont utilisé l’argent épargné en impôt pour faire du rachat d’actions, certaines ont même emprunté à bas taux pour le faire. Il y a cependant un côté pervers à cela. Les valeurs de ces entreprises ont artificiellement gonflées, laissant miroiter aux non-initiés une croissance économique complètement fausse! En plus d’assécher leur réserve de trésorerie pour ne créer aucune richesse, ces entreprises se retrouvent davantage surévaluées par rapport à leur revenu réel. Donald Trump n’a pas manqué l’opportunité de dénoncer cette pratique dangereuse. Voici un court extrait du discours où il demande l’arrêt de ceux-ci.
Les rachats d’actions sont des pratiques qui sont bien répandues. Voici un extrait du rapport aux actionnaires pour le quatrième trimestre 2019 de Suncor, une entreprise pétrolière bien établie au Canada dont j’ai épluché les états financiers au cours de mes recherches sur le secteur pétrolier:
« Depuis l’ouverture de l’exercice 2017, nous avons versé 7,1 G$ en dividendes et racheté pour 6,7 G$ de nos actions ordinaires, soit plus de 9 % de nos actions ordinaires en circulation, ce qui témoigne de notre engagement à redistribuer de la valeur aux actionnaires. » - Le conseil a également approuvé une augmentation du programme de rachat d’actions actuel de la Société visant à le faire passer de 2,0 G$ à 2,5 G$ d’ici la fin de février 2020 ainsi qu’une nouvelle reconduction du programme de rachat d’actions à hauteur de 2,0 G$ à compter du 1er mars 2020. »
Alors maintenant que nous savons que de gros acheteurs viennent d’être envoyés sur le banc de touche, qui achète présentement et comment la montée des cours peut-elle être soutenable?
« Ouin mais les prix sont vraiment moins cher! »
Regardons les faits:
Le décompte des demandes d’assurance-emploi atteint 26 millions aux États-Unis en date du 23 avril. Les gens bénéficiant actuellement de l’assurance-emploi par rapport à la main-d’oeuvre disponible a atteint 11%, en les combinant avec tous les gens ayant perdu leur emploi, le ratio atteint un total de 23%. Un niveau jamais vu depuis la grande dépression où les pertes d’emplois ont frappé un sommet de 24.9% tel que rapporté par CNBC.
Bien entendu, de nombreux emplois seront récupérés lorsque la panique généralisée face au virus se sera atténuée. Cependant, il est complètement illusoire de croire que tout reviendra à la normale et que tous les emplois seront récupérés une fois le confinement terminé. Irez-vous 4 fois par jour au restaurant parce qu’ils ont été fermés pendant 2 mois?
Les pertes financières sont ici, maintenant et sont irrécupérables. Les revenus de millions d’entreprises et d’individus sont drastiquement réduits. Les mesures de distanciation sociale seront possiblement maintenues pendant des mois voire des années. Énormément d’entreprises n’ont pas un modèle d’affaire compatible avec la distanciation sociale, je pense aux restaurants, les bars, les parcs d’amusements, les cinémas et bien d’autres. Les fondamentaux n’ont jamais fait autant mauvaise mine. Alors les prix sont-ils vraiment moins chers lorsqu’on tient compte du ratio prix/revenu? Poser la question c’est y répondre.
En 2019, les dépenses des consommateurs américains étaient d’environ 14 billions US (14 000 000 000 000$) sur un PIB annuel de 21 billions. On peut affirmer sans exagération qu’environ la moitié de cette consommation a actuellement disparue. Ça signifie que 7 billions d’activité économique est manquante actuellement. En combinant tous les programmes de relance et de soutien aux entreprises et individus annoncés, en plus de ceux qui s’ajouteront, on arrive près de 5 billions. Ceci laisse un trou de 2 billions dans l’économie qui n’est pas compensé pour le moment.
Je suis désolé de tenir ce discours peu réjouissant, je relis mes lignes et ça sonne déprimant à mes oreilles aussi. J’aimerais répéter comme tout le monde « ÇA VA BIEN ALLER », la réalité c’est que ça va bien aller pour les investisseurs sophistiqués qui savent générer du profit à contre-courant, de très grandes fortunes se sont créées lors de crises et de nombreuses autres se créeront cette fois-ci également. Parfois la ligne entre le pessimisme et le réalisme est très mince…
Une chose est certaine, c’est qu’il y a un virus qui court et il fait beaucoup plus de victimes que le Covid-19. C’est le virus FOMO:
Fear of missing out!
De nombreuses personnes se sont lancées en bourse la tête baissée face à ce qui semble être une occasion à saisir. Ces chasseurs d’aubaines ont décaissé leurs économies face à cette chute des cours boursiers ne voulant pas rater une opportunité de profit rapide. Ils ont peut-être raison! Il est possible que je me trompe complètement.
« Ouin mais la Réserve Fédérale (FED) injecte du cash, c’est normal que ça remonte! »
La Fed agit présentement comme un acheteur de dernier recours. Alors que le smart money se rue sur le cash et se débarrasse de tout ce qui rime avec effet de levier et créance à risque (junk bond). La Réserve Fédérale achète massivement à coup de billions de dollars toute la mauvaise dette dont personne ne veut (secteur pétrolier, prêts hypothécaires commerciaux…) et empêche les marchés de subir une pénurie de liquidité.
La Fed peut certainement maintenir les marchés financiers à flot temporairement, cependant, ça prendra beaucoup de temps pour réparer les dommages infligés à l’économie. Soyons clairs:
ON A BEAU IMPRIMER TOUT L’ARGENT DU MONDE, L’IMPRIMANTE À ELLE SEULE NE POURRA JAMAIS CRÉER DE PROSPÉRITÉ, NI DE CROISSANCE. LA SEULE CHOSE DE LAQUELLE PEUT ÉMANER DE TELLES CIRCONSTANCES, C’EST L’ACTIVITÉ HUMAINE; TRAVAILLER ET DÉPENSER.
On a beau assouplir la masse monétaire à coup de billions de dollars, si personne ne se sent enclin à dépenser, l’argent reste stationné et aucune croissance réelle ne sera à l’oeuvre. C’est ici qu’on observe les limitations des politiques monétaires. C’est comme jouer avec le feu. On peut imprimer encore et encore sans effet très notable. Cependant il ne suffit que d’un changement comportemental (les gens se mettent à dépenser) et BOUM une inflation galopante et hors de contrôle. À force de jouer avec le feu, on finit par se brûler. (J’explique plus en détail ce phénomène dans ma publication du 8 avril: LE CHOC DÉFLATIONNISTE)
Au Canada, nous n’avons pas la même marge de manoeuvre que les États-Unis en ce qui concerne l’impression monétaire. N’ayant pas une monnaie de réserve mondiale comme les américains, notre dollar souffre beaucoup plus face à l’impression monétaire exécutée par la Banque du Canada. Puisque le dollars américain est considéré comme une valeur refuge à travers le monde, une forte demande pour acquérir des dollars US vient contrebalancer, jusqu'à un certain point, l’effet des assouplissements quantitatifs: Une augmentation de l’offre de billets verts, est compensée par une augmentation de la demande. Le Canada malheureusement n’attire pas les bonne grâce des capitaux étrangers. Cela accentue l’effet de dépréciation du dollar Canadien. Cette illustration est simplifiée et ne tient pas compte de tous les facteurs affectant la devise, mais vous pouvez tout de même l’observer. Jettez un coup d’oeil sur le taux de change pour le fun…
Nous assistons présentement à l’effet psychologique des mesures annoncées. Les stimuli gouvernementaux ne sont pas encore dans les poches des entreprises. Mais leur annonce a été suffisante pour créer un rebond sur les marchés. En observant les volumes d’échanges, on constate que la remontée s’essouffle. Les volumes sont les petites barres verticales que vous voyez au bas de la figure suivante. Le volume représente le nombre d’actions qui ont été échangées durant la période correspondante. Comme on peut observer, les volumes ont été en augmentant pendant la descente qui a débuté en février. Cela vient confirmer le sentiment face à la direction. Tandis que lors de la remontée, on constate que le nombre d’échange va en diminuant, démontrant un essoufflement de la tendance. De moins en moins de gens sont enclins à acheter à ces niveaux, un comportement typique des marchés baissiers. À moins d’une bonne nouvelle importante poussant les cours encore plus haut, cette tendance est présage d’un décrochage et confirme les faits énumérés plus haut. Loin de moi la prétention de donner un cours d’analyse technique. Il y a des gens énormément plus qualifiés que moi pour faire ça! Ceci dit, les volumes d’échanges sont révélateurs.
Mais la Réserve Fédérale n’a pas dit son dernier mot! C’est dans l’air, on en entend parler de plus en plus, la Fed pourrait se mettre à acheter directement des actions pour soutenir les cours. C’est surprenant de constater le nombre de gens influents qui font du lobbying à cette fin. Si les marchés reprennent leur chute de plus belle, les possibilités que la banque centrale se mette les mains en bourse deviendra très probable. Lawrence Kudlow, conseiller économique de Donald Trump affirme que la Fed a toujours « L’ULTIME BAZOOKA » dans son arsenal. On comprend qu’il fait référence à l’achat d’actions. Un petit feu vert de la part du Congrès serait nécessaire pour aller de l’avant. Comment le ferait-il? La Banque du Japon montre l’exemple:
La Bank of Japan (BOJ) est la pionnière dans cette pratique peu orthodoxe. Le Japon était, avant l’ère chinoise, la deuxième plus grande économie au monde derrière les États-Unis. Suite à l’éclatement de sa bulle immobilière et boursière dans les années 90, le Japon a sombré dans une dépression. Population en déclin, déflation persistante, la BOJ a donc été la première à mettre en place des programmes d’assouplissements quantitatifs, un outil de stimuli qui est aujourd’hui pratique courante en Amérique. Devant le manque d'efficience de cette mesure, c’est en 2010 que la BOJ a commencé à acheter des ETF injectant des capitaux sur le marché boursier.
Un ETF ou FNB en français (fond négocié en bourse) est un panier dans lequel on peut investir qui comporte plusieurs titres ou actifs financiers. Certains ETF comme le SPY illustré sur le graphique ci-dessus, investissent dans des indices comme le S&P500. Donc investir dans SPY équivaut à acheter des parts de chacune des 500 entreprises comprises dans l’indice. La BOJ achète un GROS ETF comprenant des ETF. En effet, ils ont bricolé un gros fond indiciel (ETF) comprenant les fonds indiciels principaux! En une seule transaction, l’argent est injecté dans des milliers d’entreprises. Selon un article publié dans le etfstream.com, la banque centrale Japonaise détiendrait aujourd’hui plus de 75% du marché ETF.
Une telle mesure serait cependant lourde de conséquences. Pendant que tout le monde veut vendre, un joueur entre dans la partie avec un apport en capital infini et il achète tout ce sur quoi il peut mettre la main. Ceci viendrait mettre fin à un concept autrefois nommé « free market ». La banque centrale contrôlerait littéralement la direction du marché. Avec l’appui d’un simple bouton, elle décide à quel niveau vont les cours boursiers. On pourrait donc licencier tout Wall Street, tout comme votre conseiller en placement ou tous les professionnels et analystes financiers. Vous n’auriez qu’à tout mettre sur le fond indiciel de votre choix et assister à son ascension perpétuelle sans perturbation.
Aurions-nous besoin de météorologues si le thermomètre décidait de la température qu’il fait à l’extérieur?
Certains pourraient percevoir ceci comme une bonne nouvelle mais y a-t-il de vrais investisseurs qui suivront? Pas de volatilité, pas de baisse des cours pouvant être très rentable pour les investisseurs actifs. Selon les données démographiques disponibles, la population du Canada et des États-Unis se maintiendra au cours des prochaines années. Notre population n’est pas en déclin contrairement au Japon, alors toute cette impression monétaire causera tôt ou tard de l’inflation. Éventuellement, les gens se mettront à dépenser. Dans 6 mois, 1, 5 ou 10 ans? Personne ne le sait mais ça arrivera un jour. Des investisseurs pourraient être portés à quitter le papier pour se tourner vers des actifs offrant une protection contre l’inflation: Tout ce qu’on peut toucher et voir: terre, commodités, immobilier, or, ressources naturelles, etc.
Il y a plusieurs opinions, parfois à des pôles extrêmes. Le secrétaire du Trésor des États-Unis Steven Mnuchin a déclaré « Time to buy! » Est-il impartial dans cette affirmation? À vous de voir. Bien d’autres analystes affirment publiquement que le S&P 500 brisera de nouveau record.
Selon Macrotrends le ratio prix/revenu du S&P500 était de 23,15 en décembre 2019, donc l’indice se vendait plus de 23 fois ses revenus. Tout le monde s’entend sur le fait que les revenus seront à la baisse au cours des prochains trimestres. Alors si les indices atteignent de nouveaux sommets, cela conduirait les ratios prix/revenus à la stratosphère, donc à des niveaux davantage surévalués. À moins que la FED se mette à acheter des ETF investissants en bourse, comment serait-ce possible?
En conclusion, mon opinion a bien peu d’importance. Que vous soyez en accord ou non avec cette lecture ne change rien, ce qui compte ce sont les faits. L’important est de vous faire votre propre avis sur la situation et vous y fier avant d’appuyer sur le bouton BUY ou SELL.
Jean-François Gouin
Source:
https://tradingeconomics.com/united-states/consumer-spending
https://www.macrotrends.net/2577/sp-500-pe-ratio-price-to-earnings-chart